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LE PROBLEME DU RYTHME DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ET DANS LES DYSLEXIES D’ÉVOLUTION

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Source http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/enfan_0013-7545_1951_num_4_5_1202 par Mira Stambak Nous avons constitué notre batterie d’épreuves pour répondre à un des problèmes posés par les dyslexies d’évolution : les troubles de la structuration temporelle sont-ils une des nombreuses causes de certaines formes de dyslexies. Plusieurs auteurs l’avaient suggéré, sinon pour les dyslexies, au moins pour les aphasies. Head en décrivant certains cas d’aphasiques insistait sur les troubles de l’organisation rythmique. Van Woerkom, en étudiant la notion de temps chez ses malades aphasiques, constata que toute idée de succession était perdue. Par ailleurs, certains . auteurs, comme Ombredane et Mme Borel-Maisonny, qui s’occupaient également de la rééducation des enfants dyslexiques, ayant constaté des troubles des perceptions rythmées, utilisaient des exercices rythmiques pour faciliter l’apprentissage de la lecture. L’étude de la structuration temporelle devra compléter l’étude de la structuration spatiale faite par Nadine Galifret-Granjon, pour être toutes deux intégrées dans le travail d’ensemble de notre équipe. Le domaine de la structuration temporelle étant très vaste, nous avons limité notre investigation à l’étude du rythme. Cette étude pathologique ne pouvait apporter de résultats valables sans qu’on connaisse par ailleurs la signification psychologique des épreuves employées. La méthode pathologique allait nous servir comme une première validation, mais insuffisante si nous ne connaissions pas l’évolution chez les enfants normaux des fonctions étudiées. Nous nous sommes donc proposé de faire une étude génétique parallèlement à l’étude pathologique. Dans cet article nous allons donc rendre compte, après avoir décrit les épreuves, des résultats obtenus par l’étude génétique, et ensuite des résultats obtenus par la méthode pathologique. En ce qui concerne la signification psychologique du concept « rythme » nous sommes loin d’avoir abouti à des résultats satisfaisants, tout ce que nous avons, fait ne pouvant servir que d’indication et nous inciter à poursuivre la recherche. Les deux méthodes employées nous paraissant fructueuses, nous nous proposons de poursuivre, mais en élargissant notre champ d’investigation. Il s’agira d’une part d’élargir notre investigation sur d’autres aspects de la structuration temporelle, et d’autre part de comparer les résultats obtenus à nos épreuves à d’autres fonctions psychologiques : intelligence, motricité, structuration spatiale, etc., pour approfondir la signification de chacune en étudiant les structures d’ensemble qu’elles forment. I. — Techniques Pour répondre aux problèmes posés nous avons choisi les épreuves les plus diverses qui au cours de ces deux premières années d’études se sont d’ailleurs avérées encore insuffisantes et quelques-unes pas assez précises du point de vue expérimental, pour qu’on puisse en tirer des conclusions valables. Dans cet article nous allons rendre compte de 6 épreuves dont les résultats nous ont donné le plus de satisfaction. A. — Description des épreuves. 1° Tempo spontané. Nous avons emprunté cette épreuve à P. Fraisse, Pichot et Clairouin, et nous l’avons adaptée à nos possibilités d’investigation. On demande au sujet de frapper avec un crayon sur la table aussi régulièrement qu’il peut, à la vitesse qu’il voudra. Il faut éviter le mot « vitesse » dans la consigne, surtout pour les jeunes sujets, car ils ont alors tendance à comprendre qu’il faut frapper vite. Apr;s quelques secondes d’essai on procède à l’épreuve elle-même. On note le temps (en dixièmes de secondes) que met le sujet à frapper 21 coups et le plus d’observations possibles sur la régularité des coups frappés. Il est préférable de faire «xécuter cette épreuve sur un « tapping board » avec enregistrement, pour pouvoir apprécier la régularité des frappes avec plus de rigueur. Comme notre batterie devait être appliquée dans un grand nombre d’écoles où l’installation d’appareils présentait des difficultés, nous nous sommes contentés de cette technique simplifiée pour pouvoir comparer tous nos sujets entre eux. Nous calculons pour chaque sujet la moyenne des intervalles, en ■d’autres termes nous divisons le temps total par 20. La suite ici [/av_textblock]