Source https://www.paperblog.fr/1225355/les-pouvoirs-de-la-musique-sur-le-corps-et-l-esprit-44/
Extrait de l’article du blog de Nathalie Château-Artaud sur les pouvoirs de la musique sur le corps et l’esprit (29 Juin 2008) :
Avec une guitare et de chants on soulage les enfants opérés et on stimule les patients Alzheimer. Mais on influence aussi le comportement des acheteurs.
(…)
A Helsinki (Finlande), des patients plus âgés, victimes d’un accident vasculo-cérébral, ont suivi un traitement similaire. Teppo Särkämö, neuropsychologue, leur a fait écouter leur musique préférée 2 heures par jour. Trois mois plus tard, leur mémoire verbale avait augmenté de 60% (29%sans musique) et leur capacité à focaliser leur attention de 17% (sans musique, aucune amélioration n’a été constatée). Au Texas, on soigne les insomniaques grâce à une « thérapie musicale cérébrale« . Chaque patient dort avec un casque qui diffuse une musique jouée au piano, et dont le rythme est calé sur ses propres ondes cérébrales, précédemment enregistrées. Selon William Wade, le psychothérapeute qui suit cette expérience pour l’université du Texas, cette thérapie est également efficace pour les personnes souffrant d’anxiété et de dépression.
En Californie, des chercheurs ont voulu savoir si la musique pouvait améliorer le sort de patients atteints d‘Alzheimer. Et en effet, après écoute d’une sonate pour piano de Mozart, ils voyaient leurs performances à des tests de capacité spatiales améliorés. « A Caen, raconte Hervé Platel, professeur de neuropsychologie, nous avons fait apprendre à des patients Alzheimer (à un stade très avancé) des chansons qu’ils ne connaissaient pas. Non seulement ils parviennent à en retenir la mélodie, mais ils la gardent en mémoire plusieurs mois sans même qu’on ai à les stimuler. »
(…)
De la dyslexie au management…
Dès la rentrée prochaine en région Paca, Mireille Besson et son confrère neurologue Michel Habib lancent un projet dans les écoles primaires et en 6ème : tester des enfants dyslexiques (qui confondent notamment les phonèmes « ba » et « da ») et non dyslexiques en leur faisant apprendre la musique. » L’apprentissage consiste à écouter et reproduire des sons justes, par exemple sur un petit violon, ou à dire si un intervalle entre deux notes est plus long ou plus court. On espère ainsi améliorer leur perception des sons, en particulier ceux du langage« , explique Mireille Besson.
Sur le plan neurologique, comme le langage et la musique partagent les mêmes réseaux neuronaux, les enfants pourront bénéficier de ce que les spécialistes appellent un « transfert d’apprentissage« . Ainsi la connaissance de la musique peut les faire progresser dans l’expression orale.
Rémi Huppert, pianiste et créateur de RH Conseil, a imaginé un autre type de transfert. Il conseil aux dirigeants d’entreprises de s’inspirer des musiciens. « Les notions de rythme, de tempo, de nuance, de constraste, de silence, de grave et d’aigu trouvent des échos très forts dans la manière de pratiquer le management ». Adopter un rythme, percevoir les nuances pendant les discussions entre collègues, respecter les silences, savoir les interpréter… « Dans un orchestre, tout le monde écoute. On apprend alors beaucoup des autres, en tenant compte de tâtonnements et des erreurs des uns et des autres. Comme en entreprise ».
La musique gêne-t-elle la concentration ?
Impossible de lire en écoutant votre chanson préférée ? En réalité, la musique ne gêne pas la concentration, sauf en cas d’interférence.(…) C’est pourquoi la musique, lorsqu’elle est jouée fort, nuit à la mémoire de travail, celle qui sert à retenir temporairement une information. En revanche, à un niveau raisonnable, elle peut stimuler la mémorisation à long terme. Chez un étudiant qui travaille en musique, cette stimulation aide la mémorisation du texte. C’est le même principe chez les enfants hyperactifs, qui se canalisent en faisant deux tâches en même temps.
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A Helsinki (Finlande), des patients plus âgés, victimes d’un accident vasculo-cérébral, ont suivi un traitement similaire. Teppo Särkämö, neuropsychologue, leur a fait écouter leur musique préférée 2 heures par jour. Trois mois plus tard, leur mémoire verbale avait augmenté de 60% (29%sans musique) et leur capacité à focaliser leur attention de 17% (sans musique, aucune amélioration n’a été constatée). Au Texas, on soigne les insomniaques grâce à une « thérapie musicale cérébrale« . Chaque patient dort avec un casque qui diffuse une musique jouée au piano, et dont le rythme est calé sur ses propres ondes cérébrales, précédemment enregistrées. Selon William Wade, le psychothérapeute qui suit cette expérience pour l’université du Texas, cette thérapie est également efficace pour les personnes souffrant d’anxiété et de dépression.
En Californie, des chercheurs ont voulu savoir si la musique pouvait améliorer le sort de patients atteints d‘Alzheimer. Et en effet, après écoute d’une sonate pour piano de Mozart, ils voyaient leurs performances à des tests de capacité spatiales améliorés. « A Caen, raconte Hervé Platel, professeur de neuropsychologie, nous avons fait apprendre à des patients Alzheimer (à un stade très avancé) des chansons qu’ils ne connaissaient pas. Non seulement ils parviennent à en retenir la mélodie, mais ils la gardent en mémoire plusieurs mois sans même qu’on ai à les stimuler. »
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De la dyslexie au management…
Dès la rentrée prochaine en région Paca, Mireille Besson et son confrère neurologue Michel Habib lancent un projet dans les écoles primaires et en 6ème : tester des enfants dyslexiques (qui confondent notamment les phonèmes « ba » et « da ») et non dyslexiques en leur faisant apprendre la musique. » L’apprentissage consiste à écouter et reproduire des sons justes, par exemple sur un petit violon, ou à dire si un intervalle entre deux notes est plus long ou plus court. On espère ainsi améliorer leur perception des sons, en particulier ceux du langage« , explique Mireille Besson.
Sur le plan neurologique, comme le langage et la musique partagent les mêmes réseaux neuronaux, les enfants pourront bénéficier de ce que les spécialistes appellent un « transfert d’apprentissage« . Ainsi la connaissance de la musique peut les faire progresser dans l’expression orale.
Rémi Huppert, pianiste et créateur de RH Conseil, a imaginé un autre type de transfert. Il conseil aux dirigeants d’entreprises de s’inspirer des musiciens. « Les notions de rythme, de tempo, de nuance, de constraste, de silence, de grave et d’aigu trouvent des échos très forts dans la manière de pratiquer le management ». Adopter un rythme, percevoir les nuances pendant les discussions entre collègues, respecter les silences, savoir les interpréter… « Dans un orchestre, tout le monde écoute. On apprend alors beaucoup des autres, en tenant compte de tâtonnements et des erreurs des uns et des autres. Comme en entreprise ».
La musique gêne-t-elle la concentration ?
Impossible de lire en écoutant votre chanson préférée ? En réalité, la musique ne gêne pas la concentration, sauf en cas d’interférence.(…) C’est pourquoi la musique, lorsqu’elle est jouée fort, nuit à la mémoire de travail, celle qui sert à retenir temporairement une information. En revanche, à un niveau raisonnable, elle peut stimuler la mémorisation à long terme. Chez un étudiant qui travaille en musique, cette stimulation aide la mémorisation du texte. C’est le même principe chez les enfants hyperactifs, qui se canalisent en faisant deux tâches en même temps.