Source https://www.passionsante.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=16073
L’enseignement de la musique soutient l’apprentissage de la lecture et de l’écriture chez le jeune enfant.
Jonathan Bolduc est membre du Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (université de Montréal). Ce spécialiste étudie depuis de nombreuses années les passerelles entre la musique et l’acquisition du langage, oral et écrit. Sa dernière étude a porté sur des enfants âgés de 4 ans inscrits en maternelle.
Elle a consisté à examiner le lien entre la perception rythmique (qui renvoie aux sons musicaux) et la capacité à segmenter les mots en syllabes. Les résultats montrent qu’une meilleure habileté sur le plan rythmique améliore le traitement des syllabes. Ainsi, « les enfants qui distinguent un plus grand nombre de séquences rythmiques segmentent mieux les mots en syllabes », résume Jonathan Bolduc.
La musique à l’école
Cette observation constitue une petite partie de recherches beaucoup plus larges. De manière globale, « les activités musicales contribuent à l’acquisition des habiletés de lecture et d’écriture, à la perception, la segmentation et la manipulation des unités du langage, comme les syllabes et les phonèmes. C’est ce que nous appelons la conscience phonologique ».
Il plaide pour un enseignement de la musique à l’école, afin que tous les enfants (en âge préscolaire et scolaire) puissent bénéficier de son impact favorable. Et ceci vaut en particulier pour « les enfants qui se sentent insécurisés par rapport à l’apprentissage de la langue ». La musique représente un moyen de les apaiser et de contribuer au développement de leur conscience phonologique. Naguère, Jonathan Bolduc avait démontré qu’une éducation musicale précoce favorisait le renforcement des facultés cognitives, et singulièrement la mémoire à l’âge adulte.